« Depuis quelques années, les données sont de plus en plus exploitées par les entreprises. Tout un marché s’est même créé sur la récupération, le traitement, la qualification et l’exploitation de ces données, marché porté par le développement du Big Data (c’est-à-dire l’ensemble des données existantes sur le web, que l’on pourrait traduire par données massives). Il s’agit d’un concept légèrement abstrait sur le plan formel mais d’une utilité capitale pour les entreprises traitant massivement des données en tout genres. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises ont un business model basé sur les données personnelles des utilisateurs de leurs services. Ces services sont le plus souvent gratuits, mais si un service est gratuit, c’est que l’utilisateur est le véritable produit.
Au départ, peu de personnes étaient conscientes de cet état de fait, ce qui a permis à de grandes entreprises de récupérer un nombre incroyable de données sans aucune modération, et surtout sans le consentement explicite des utilisateurs de leurs services. Facebook par exemple, est souvent considéré par les utilisateurs comme un espace public numérique et l’exploitation de leurs données par l’entreprise est souvent mal comprise par les utilisateurs privés alors qu’elle est parfaitement acceptée par les professionnels du marketing.
C’est sur cette protection de l’utilisateur que la Commission Européenne a travaillé pour développer un corps de textes qui prendrait en compte à la fois les nécessaires besoins pour les entreprises d’investir de manière pertinente l’espace numérique dans ce marché mondialisé et concurrentiel qu’est le Big Data mais aussi les conséquences sur à la fois les modèles sociaux et la vie privée des utilisateurs. L’éthique reste un des axes de travail le plus discuté actuellement sur les problématiques de données personnelles.
Cela soulève une question : en quoi le RGPD est-il le résultat des pratiques discutables concernant les données personnelles de certains grands acteurs du numérique ? »
Découvrez la totalité de l’article sur le blog des étudiants de l’EEMI
Rédigé par LEO MARTIN