Connaissez-vous Aurore Market ?
Vous parlez de la boutique bio en ligne, solidaire, engagée et déterminée à proposer des alternatives durables à notre système de consommation ? C’est sûrement ce que vous répondront les personnes que vous interrogez. Pour nous, c’est bien plus que cela ! C’est la fierté de voir l’envol de quatre de nos alumni :
Ils se sont unis pour créer leur propre entreprise, mais surtout, ils l’ont fait avec le cœur. Orienté vers la solidarité et la démocratisation de l’accès aux meilleurs produits bio, leur projet porte des valeurs que nous partageons et encourageons pleinement. C’est ainsi que nous avons financé 100 paniers pour les étudiant.es dans le cadre du projet « Paniers solidaires » lancé par Aurore Market. Nous avons discuté avec Hicham Aïssou :
Bonjour Hicham, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Bonjour, je m’appelle Hicham Aïssou, je suis co-fondateur d’Aurore Market, épicerie bio et solidaire lancée il y a 5 ans. Je fais partie de la première promotion de l’EEMI, j’étais en spécialisation web marketing, entrepreneuriat et manager des systèmes d’information. Suite à ça, j’ai eu la chance de faire cinq stages : d’abord chez vente-privee.com, puis en agence de production de site internet et chez un site de e-commerce. En alternance, j’ai travaillé pour Seloger.com et Viadeo en tant que chef de produit d’application mobile. Après l’obtention de mon diplôme, je me suis directement lancé dans l’entrepreneuriat avec d’autres jeunes diplômés de l’EEMI : Thomas, Vincent et Roman et ça fait déjà 5 ans que l’aventure continue.
Comment est né votre projet ?
Je suis arrivé à l’EEMI avec cette envie d’entreprendre et c’est pour cette raison que j’ai choisi cette école. J’y pensais avant d’arriver et mon envie d’entreprendre a mûri pendant ces cinq années. Au départ, je n’avais pas forcément d’idées, c’est en dernière année que les choses se sont accélérées.
J’avais fait une liste de plein de projets et de sujets qui m’intéressaient et que je voyais naître dans le monde. Que ce soit sur le marché chinois, américain, thaïlandais, j’ai rassemblé ces idées dans un fichier Excel et le but était de faire le point une fois diplômé et de choisir un projet pour le dupliquer en France. Durant ces recherches, j’ai découvert un article sur Thrive Market qui est le modèle américain d’Aurore Market. Ils venaient de lever 200 millions d’euros à l’époque. J’ai tout de suite accroché avec le projet car il y avait un fort aspect solidaire associé au bio et au e-commerce.
Ça correspondait tout à fait à mes valeurs, j’avais vraiment envie d’aller dans cette voie là. Je n’ai donc pas beaucoup hésité dans mon choix de projet, on est donc tous les quatre parti là dessus. Les derniers mois à l’école, on a commencé à travailler sur le projet d’Aurore Market.
Pendant les 6 premiers mois après l’école, on a organisé une campagne de crowdfunding sur Mimosa.fr, dans le but de faire connaître notre projet Aurore Market au plus grand nombre et de générer un engouement autour de ce projet au moment de sa sortie. On a réussi à obtenir la couverture médiatique souhaitée, sur la plateforme de crowdfunding, notre projet est celui qui a le mieux fonctionné. On a réussi à obtenir de nombreuses retombées médiatiques que ce soit des TV nationales, régionales, des radios locales, des sites en ligne… Ça nous a permis de créer un engouement autour d’un projet qui n’était pas encore lancé et par la suite, de bien démarrer la startup.
Quels étaient vos objectifs pour votre première année d’existence ?
C’était de pouvoir envoyer notre premier colis. Nous ne sommes pas une application, donc c’est la partie logistique qui est la plus dure à gérer. Nous n’avions pas eu de cours de logistique à l’EEMI, on a tout appris sur le tas. Il nous fallait des fonds de départ que nous n’avions pas et un entrepôt. Grâce à des Business Angels et le crowdfunding, nous avons finalement trouvé un entrepôt en Aveyron et démarré la startup là-bas. Aujourd’hui, nous avons également ouvert un bureau à Paris. Notre objectif premier était donc de commencer à vendre et nous y sommes arrivés au bout d’un an.
De toutes les choses que vous avez apprises à l’EEMI, lesquelles vous ont servi le plus pour donner vie à Aurore Market ?
Les trois premières années sont pluridisciplinaires et j’ai pu faire aussi bien du web design, du web développement que du web marketing et entrepreneuriat. Ça nous permet d’être autonome techniquement, c’est exactement ce que je recherchais en intégrant l’école. La première année d’Aurore Market, les connaissances acquises à l’école nous ont beaucoup servi, on a tout fait nous-mêmes.
L’EEMI permet aussi à ses étudiants d’avoir des expériences professionnelles, j’ai eu la chance de pouvoir faire cinq stages et donc par la suite de gagner du temps dans le lancement d’Aurore Market. L’EEMI nous donne toutes les clés pour pouvoir se lancer.
Un conseil pour tous nos étudiants qui ont envie de se lancer dans la création d’entreprise ?
Tout le monde peut lancer son entreprise. Il faut avoir vraiment envie, être motivé, passionné et ne pas avoir peur de prendre des risques. J’ai refusé un CDI pour me consacrer au projet Aurore Market, je savais que j’allais être au chômage puis au RSA dans les premiers mois de lancement et que ça allait être compliqué.
J’avais cette envie d’entreprendre en moi et rien ne m’aurait arrêté. Il faut vraiment y croire et savoir faire des sacrifices. Les efforts finiront par payer, que ce soit en expérience ou en apprentissage. Il y a eu de nombreux moments où nous sommes passés tout près de l’échec mais nous avons persévéré. Alors lancez-vous !
Merci pour cette interview Hicham !
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